Longchamps doit son nom à la famille de Longchamps.
Les faits les plus marquants de l’histoire de Longchamps remontent à la période du Moyen Age, notamment au regard de sa situation, de place forte de défense, de la forêt de Lyons, marquée par son château.
Des séjours de Philippe Le Bel y intervinrent à de multiples reprises à la fin du 13ième siècle et au début de 14ième siècle. On retrouve aux archives nationales des édits royaux signées et cachetés à Longchamps ; à l’époque Longchamps en Lyons.
Le Roi Henri II de Plantagenet, roi d’Angleterre, le confisqua en 1180.
Il fut le siège de la famille de Longchamps qui abrita, nous le verrons ensuite, de nombreux hôtes illustres.
Sa construction est évaluée, avoir été réalisée au plus tard au 12ième siècle. Il était circulaire, doté de 5 tours massives de défense surplombant le fossé, et doté en son centre d’un donjon remarquable.
Le Château fut détruit en 1437-1438 et il en reste aujourd’hui des ruines assez explicites.
La famille de Longchamps s’illustra en particulier autour de trois personnages :
– Guillaume de Longchamps, Chancelier d’Angleterre (1189-1197).
– Estienne de Longchamps, frère du précédent. Familier de Richard Cœur de Lion, il l’accompagne lors de la 3e croisade pour devenir gouverneur de Saint-Jean d’Acre (1191-1192). Les pipe rolls le signalent comme prévôt de Lyons en 1198. En 1204, il passe au service de Philippe Auguste dont il devient un fidèle vassal. Il meurt à Bouvines en 1214 sous les yeux du roi capétien qu’il tentait de protéger.
– Nigel de Longchamps, neveu des deux précédents. Nigel est l’auteur du Speculum stultorum (« Miroir des fous »), une satire en vers élégiaques latins sur le clergé et la société en général. Ce poème conserva une immense popularité pendant des siècles. Dans « The Nun’s Priest’s Tale », Chaucer le cite sous le titre « Daun Burnel the Asse ». On lui attribue d’autres courts poèmes en latin trouvés dans un manuscrit du XIIIe siècle, avec un traité en prose, Contra Curiales et Officinales Clericos. Ce traité est une remontrance amicale au chancelier Guillaume de Longchamps, en tant qu’évêque d’Ely. Wireker exhorte son oncle à mener de pair les affaires de l’Église et celles de l’État.
Plusieurs siècles durant, les descendants de Estienne de Longchamps lui succédèrent.
L’Église fut construite en 1683 par Michel de Roncherolles. Elle est remarquable par ses grandes proportions. Elle fut restaurée de 1872 à 1879.
En 1700, Longchamps comptait 680 habitants ; population ayant déclinée jusque dans les années 1900 pour atteindre 332 habitants. Depuis les années 1990, la population augmente de nouveau très significativement et tend à évoluer vers son niveau de 1700.
La plus contemporaine des personnalités de Longchamps fut le Commandant COUSTEAU qui aimait s’y retirer dans sa Chapelle Saint Goujon, datant de la même époque que le Château. Il fut un contemporain de Longchamps plusieurs décennies durant.
Dans le Vexin Normand.
Située à proximité d’ Étrépagny et aux environs de Gisors, capitale du Vexin Normand, la commune de Longchamps se caractérise comme une commune rurale, jeune avec une forte politique culturelle qui est étoffée d’une vie associative très forte agissant sur la vie dans la commune. L’histoire de Longchamps fait d’elle une commune ayant une âme Normande particulière et son passé historique dense en fait une commune rurale intéressante à découvrir.
Son patrimoine retrace son passé, la positionne dans le présent et fortifie son avenir. Les racines de ce village font de Longchamps un village où il fait bon vivre.
Cette commune a choisi de tirer le meilleur de cette Histoire pour conforter ses atouts et se forger au fil du temps une solide identité.
Du Vexin Normand, Longchamps profite de sa situation géographique pour séduire nombre d’habitants à venir y vivre.